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à vrai dire, j'ai changé de blog... voici le nouveau, où j'ai posté des tas de nouvelles choses. mon ancien bl
Par Grabouilleuse, le 08.05.2011

bon je viens je reviens je rereviens ..... et pffffffffffff t'es plus là !!! bon j'espère que tu reviendras ..
Par Avril, le 08.05.2011

et bien merci...mais en réalité, j'ai changé d'hébergeur de blog, donc si ça vous intéresse, voici la nouvelle
Par Grabouilleuse, le 07.04.2011

j'aime beaucoup ton style et tes dessins. http: //johlandart.c enterblog.net
Par joh, le 07.04.2011

elle s'appelle marie... pourtant je m'étais relue, c'est bizarre -_- j'ajoute la fin dès que je suis sur le bo
Par ze-grabouilleuse, le 31.03.2011

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Date de création : 29.03.2011
Dernière mise à jour : 30.03.2011
17 articles


Présentation de la bête...

Publié le 29/03/2011 à 19:00 par ze-grabouilleuse Tags : blabla ecriture dessin ado presentation coeur fille fleur créations tendresse chevaux blog

...ou "le Retour du Jedi de la petite fofolle excentrique".

Il était une fois, par un bel après-midi de printemps (m'enfin, il fait pas tellement beau, mais ça fait tout de suite plus classe et poétique de dire 'par un bel après-midi' plutôt que 'par un après-midi où il pleuvait comme vache qui pisse et où les jonquilles sauvages (je voue un culte aux jonquilles sauvages ? ) ployaient sous les bourrasques'. donc oui-oui j'extrapole un tantinet, mais c'est tout de même mieux alors chut, en plus c'est moi la chef alors hein pouet-pouet camembert d'abord.) JE DISAIS DONC par un bel après-midi de printemps, une jeune fille en fleur (mais pas une jonquille snif snif) qui s'appelait Margaux, et qui s'ennuyait ferme.
Alors, après moult discussions avec une amie, elle décida de se créer un blog. Un blog pour quoi faire, me direz-vous ? Pitié, pas un de ces machins tout pourris tout pas beaux où des midinettes au coeur d’artichaut déballent leur vie privée sans pudeur (et pis en pluche, ça n'intéresse personne d'abord), NON! Un blog où la jeune fille sublimissime en question pourra poster ses dessins et autres créations.
Car voyez-vous, cette jeune fille au doux regard empreint de tendresse et de modestie dessine, et ce depuis trois ans maintenant. Principalement des portraits et autres visages expressifs (OU PAS), mais également des cheveux -heu pardon, des chevaux-, avec la crinière flottant dans le vent, toussa toussa, et avec une classe d'enfer (TOUJOURS).
Donc Margaux, avec son petit scanner capricieux (comme j'aurai envie de m'en plaindre de temps en temps, mais pour respecter sa vie privée, nous l'appellerons donc Monsieur Boudin) va poster ici (oui-oui ici! quelle chance vous avez, visiteurs!) ses petites oeuvres merveilleuses. Je précise que Margaux est très capricieuse et déteste qu'on ne lui donne pas raison alors vous avez intérêt à tout aimer et à tout commenter sinon gare à vous. Voila, ça, c'est dit...
Je vais donc vous laisser découvrir ce jeune blog ô combien merveilleux, et bien que les dessins postés ici n'égalent point encore ceux de Monet ou De Vinci, Margaux sera ravie -que dis-je, enchantée!- de recevoir vos commentaires (en partant du point qu'ils sont constructifs, hein, si vous n'aimez pas, expliquez pourquoi sinon ça sert à rien. Par contre vous avez le droit de dire 'j'aime' tout court. Margaux aime les compliments :) ).
Sur-ce, je vous souhaite un bon Surf! =D

Margaux (alias 'La Fille Qui Aimait les Parenthèses Pour Ne Rien Dire').

Bref aperçu de ma personne...

Publié le 29/03/2011 à 19:23 par ze-grabouilleuse Tags : photo histoire image

... avouez que vous en rêviez! Allez. Dites-le, soyez honnêtes.
Voila donc ma bouille (de profil, joli nez n'est-t-il pas ?) avec ma crinière de Simba.
Photo prise par webcam, via Fesse-de-bouc, donc forcément la qualité n'envoie pas du pâté. Mais on fait avec les moyens du bord (comme toujours. petite dédicace à Monsieur Boudin en passant, si tu nous entends (heu, lis)...). Histoire de vous faire patienter, parce-que je n'ai pas accès à le-dit Monsieur Boudin aujourd'hui, donc les dessins attendront!

moi_1.jpg

Lulu

Publié le 29/03/2011 à 19:30 par ze-grabouilleuse Tags : dessin image portrait peinture fantasy
Lulu

Voici un portrait fait en environ 3 ou 4 heures... ce n'est pas mon préféré, mais j'aime bien ses cheveux. Monsieur Boudin a un peu explosé les ombres, il est bien plus foncé dans la réalité.

Je l'ai réalisé à partir d'un visage (peinture je dirais) tiré d'un personnage de Final Fantasy. Le personnage en question s'appelle Lulu.

Psychédélice tordu

Publié le 29/03/2011 à 19:39 par ze-grabouilleuse Tags : dessin
Psychédélice tordu

Fait le même jour, le même après-midi que celui nommé Atalenta.

Personnellement, je n'aime pas trop ce dessin là, je lui trouve un air malsain, et je n'ai pas pris énormément de plaisir à le dessiner.

Cendrillon pète les plombs.

Publié le 30/03/2011 à 11:01 par ze-grabouilleuse Tags : fille histoire merci bonne femme belle enfants musique amis dieu texte horreur

Voici une nouvelle que j'ai écrite sur un coup de tête. Ca faisait un moment que l'idée me trottait dans la tête, et puis un beau jour 'hop', me suis-je dit, et voila ce que ça donne.

Une personne qui a lu le texte l'a trouvé angoissant, de par la maniaquerie extrème de Cendrillon, et d'autres l'ont plutôt bien aimé, et se sont même fendu la poire (ce qui était un peu le but suprème, quand on y repense).

N'hésitez pas à commenter (en essayant d'être constructif(ve) un peu quand même, sinon c'est pas drôle.

*                                           *                                              *

Un cri résonna lorsque je levai la tête du sol.

"- CENDRILLON!"

Ma belle-mère, dans l'un de ses accès de bonté, devait sans doute me supplier de descendre dîner. Cela faisait déjà plusieurs fois ce soir, d'ailleurs, mais...combien exactement ? Alors là, aucun idée.

 

Je continuais à frotter le parquet de la vieille chambre, tout en parcourant la pièce du regard: vitres à laver, tenture à dépoussiérer, lit à refaire...mon Dieu! C'était fou ce que ce manoir pouvait être sale. J'avais beau frotter, astiquer, il restait toujours un petit grain de poussière quelque part, et j'étais obligée de tout recommencer. Je ne supportais pas la saleté. Elle me hérissait le poil, si bien que j'en oubliais parfois de manger. Voir un mouton de poussière me rendait hystérique, je me demandais vraiment ce que Javotte et Anastasie, mes deux demie sœurs, feraient sans moi. Elles vivraient sans doute leur misérable petite vie dans la saleté. Un tressaillement me parcouru les épaules à cette idée, tandis qu'un bruit de pas empressé se faisait entendre. Peu après, Anastasie apparu dans l'encadrement de la porte. Elle avait une mine proprette et hautaine, et l'air excédé. Je remarquais aussitôt une moumoute grise sur le bas de sa robe.

 

"- Ca fait deux heures qu'on t'appelle!

- Vraiment ? C'est fou comme le temps passe vite quand on s'amuse, fis-je en ne quittant pas la moumoute des yeux.

- Qu'est-ce que tu fiches ?

- Je lave le parquet. Et ensuite je vais astiquer les fenêtres, dépoussiérer la tenture et gratter la mousse sur les murs. D'ailleurs, tu as un mouton de poussière sur ta robe.

- De la mousse sur les murs ? fit ma demie soeur en parcourant les murs des yeux. Puis, en se tournant d'un bloc vers moi: Cendrille, t'es maniaque. Y a rien du tout sur les murs, ils sont nickels.

- Tu as un mouton de poussière sur ta robe, Anastasie.

- Tu m'écoutes ?

- Veux-tu bien dire à notre mère que j'arrive dans un instant ?

- Certainement pas! Tu viens avec moi."

Elle m'attrapa par le bras et me conduisit fermement dans les méandres de couloirs menant à la salle à manger. J'étais un peu chagrinée de devoir laisser mon ménage en plan. D'autant plus que j'aperçus durant le trajet quelques touches de saleté de ci, de là. Mais comme une petite voix me soufflait dans ma tête que j'avais dépassé les bornes, je suivis Anastasie docilement.

La salle à manger était une vaste pièce chaleureuse grâce à son immense cheminée. Je remarquais distraitement que Javotte avait encore répandu de la cendre partout en rajoutant une bûche dans le foyer.

Notre mère était assise en bout de table, et se tenait la tête dans les mains. Javotte arborait une expression arrogante, comme à son habitude. Elle lissa sa minei-jupe sur ses cuisses en mâchonnant son chewing-gum:

"- Tiens, v'la l'autre fêlée.

Ma belle-mère m'observa à travers ses doigts:

- Laisse-moi deviner. Tu nettoyais le carrelage de la troisième salle de bain ?

- Non, le parquet de la chambre d'amis du dernier étage.

Un soupir à fendre l'âme résonna dans la pièce tandis que ma belle-mère se redressait, l'air douloureux.

Durant un long moment, on n'entendit que les bruits de mastication de Javotte. Et puis, n'y tenant plus, je m'écriais:

- Anastasie, tu as mouton de poussière sur ta robe, tu le savais ?

Ma belle-mère fondit en larmes et s'affala sur la table. Il s'en était fallu de peu pour que son visage n'aille s'écraser dans le plat de pâtes. A la place, son chignon dégringola sur le côté. Sans aucun doute, le majordome allait retrouver quelques cheveux dans le bol de sauce bolognaise.

Anastasie s'empressa d'aller la réconforter:

- Tu ne vois donc pas le mal que tu fais à maman ? Explosa-t-elle en me foudroyant du regard.

- Mais je ne vois pas ce que je fais de mal...fis-je plutôt innocemment.

- Je l'savais. Elle a un grain, c'te fille.

- Tu as un mouton de poussière sur ta robe, chère soeur.

- Mais je m'en fiche, Cendrille!

- Mais ça n'est pas propre...

Anastasie entreprit de se masser les tempes et marmonnant.

- Cendrillon ? dit Javotte en tournicotant une de ses dreadlocks autour de son doigt.

- Oui ?

- Ca te dirait de passer le balai dans ma chambre ?

- Oh, avec plaisir! Je peux même laver tes carreaux, si tu le souhaites.

Javotte échangea un regard entendu avec Anastasie. Je ne comprenais pas très bien ce qu'elles me reprochaient exactement. Et ce mouton de poussière sur la robe d'Ana qui me narguait toujours...

Les sanglots de notre mère commencèrent à s'apaiser, et Anastasie lui tendit un mouchoir en me fixant sans ciller:

- Cendrille. Pourquoi passes-tu tant de temps à astiquer, nettoyer, dépoussiérer ? Regarde-nous, Javotte et moi. Nous avons ton âge, et pourtant nous avons des distractions fort différentes des tiennes! Nous nous occupons à peindre, lire, écrire, apprendre le chant et la musique...

- Et fantasmer sur des beaux gosses.

- Javotte! Fit ma belle-mère, le nez toujours humide et les yeux rouges. Mes chéries. Le Roi organise un bal au palais, il me semble qu'il désire marier son fils et ça me ferait vraiment, vraiment plaisir que l'une de vous trois parviennent à chiper la place au Baron Mandor et à sa stupide fille.

- Hette est plutôt jolie, fit Anastasie sans réfléchir.

- Oui, mais imaginez un peu l'horreur si elle parvenait jusqu'au trône en épousant ce crétin de Prince Philippe! La Reine Hette ! Mon Dieu. Je n'ose même pas imaginer à quel point les Royaumes voisins se gausseraient de nous.

Un silence gêné s'abattit sur la table.

- C'est pourquoi, mes chéries, je vous supplie d'épouser cet imbécile heureux, et de lui faire de beaux enfants.

- Maman, nous n'en sommes pas là, reprit Ana en rougissant jusqu'à la racine des cheveux.

- Oui, mais ça viendra. L'une de vous trois devra l'épouser.

Javotte choisit ce moment précis pour poser un pied sur la table et se gratter le mollet avec volupté.

- Enfin, une de vous deux. Cendrillon, ma chérie.

- Oui, maman ?

- Tu es la plus jolie, le Prince a toutes les raisons de te préférer à Anastasie, si peu est qu'il sache déjà quel type de femme il est préférable d’épouser.

- C'est gentil pour moi.

- Anastasie, je t'en prie, ne te montre pas si grincheuse! Je suis sure que Cendrille sera d'accord pour te prêter un peu de sa fortune.

- Bien sur, m'empressais-je d'ajouter. Je te donnerai tout ce qu'il me restera, après que j'ai acheté de nouveaux balais, et un aspirateur. J'en ai vu un l'autre jour, pas très cher, et puis...

- C'est justement ce...cet aspect de ta personnalité qu'il faudrait...améliorer.

- Et je pourrais m'acheter un aspirateur ? Fis-je tout sourire.

- Oui, tu pourras t'acheter un aspirateur.

- Oh, merci maman!

- MAIS tu dois d'abord épouser Philippe. Ca ne devrait pas être trop compliqué, ajouta-t-elle pensivement.

- T'as juste à l'pécho durant l'bal.

- Javotte! Surveille ton langage!

- En plus il est plutôt bien gaulé, s'tu vois c'que j'veux dire. Ca devrait être un bon coup...

- JAVOTTE!

L'intéressée se leva d'un bond et tira son tee-shirt pour masquer son piercing au nombril, ce qui eut pour effet de le plaquer sur ses seins:

- ON ME LAISSE JAMAIS RIEN DIRE ICI!

- VA DANS TA CHAMBRE!

Javotte marcha jusqu'à la porte, se tourna vers nous et hurla en pointant le poing en l'air:

- LIBEREZ L'TIBET!

Notre mère attendit que la porte de chambre de Javotte claque avant de poursuivre.

- Il faudrait que tu essaies de ne pas trop parler de ménage  pendant que tu danseras avec le Prince.

- Je ne vois pas pourquoi, maman, peut-être aime-t-il lui aussi entretenir sa maison ?

- Il doit pas chômer alors, fit Anastasie, morose.

- Le Prince vit au palais, chérie.

Je mis deux ou trois secondes à saisir.

- Oh, Seigneur ! Mais ce doit être épuisant à nettoyer ! Une si grande maison…

- Tu n’as pas idée, chérie, s’empressa d’ajouter ma belle-mère. C’est pour cette raison que tu dois l’épouser, histoire de lui donner un petit coup de pouce…tu comprends ?

Oh que oui, je comprenais ! Ce pauvre garçon devait être éreinté d’astiquer un palais. Je me sentais capable de l’aider et, pour prouver ma bonne volonté, je m’exclamais :

- Je pourrais passer le balai sous la table de la salle à manger après chaque repas !

- Ca dépend quelle salle à manger, ricana Anastasie.

- C’est si grand que ça ?

- Maman, elle est bien trop naïve ! Le Prince ne tombera jamais dans le panneau. Cendrille est belle, d’accord, mais elle est aussi bien éduquée qu’une gardeuse de mouton de deux ans et demi. Trois maximum.

- Le Prince n’est pas très fut-fut non plus.

- On marie les idiots, c’est ça ?

Ma mère et Ana se défièrent du regard. Anastasie finit par détourner les yeux, une moue dégoûtée plaquée sur le visage.

- Et si tu débarrassais, Anna ? Reprit ma belle-mère, inflexible.

- Laisse, je vais m’en charger !

- Tu restes ici !

Inquiète du ton qu’avait pris ma belle-mère, je me rassis sagement dans ma chaise et défroissais mon tablier. Alors que ma demi sœur s’affairait dans un silence réprobateur autour de la table, je remarquais à nouveau ce fameux mouton de poussière, accroché à un pan de dentelle.

- Anastasie, tu…

- Cendrille. Nous sommes donc d’accord ? Tu épouseras le Prince.

- Oui, maman, avec plaisir, mais…

Ma belle-mère parut se dégonfler comme un ballon lorsqu’elle soupira :

- Parfait. Je vais peut-être au moins parvenir à caser une de vous trois, c’est déjà pas mal.

- Oh, je suis sure qu’Ana pourra toujours épouser le palefrenier, fis-je naïvement. Il a l’air de bien l’aimer.

 

- Le palefrenier ?! S’écria ma demie sœur en laissant tomber une assiette sur le sol. Elle se brisa et le bruit se répercuta un moment dans la pièce. Et puis, un gros sanglot, puis deux, puis trois égrenèrent l’imposante poitrine d’Ana. Elle finit par se mettre à pleurer elle aussi, et s’enfuit de la pièce en courant.

 

Avec un certain soulagement, je vis que le mouton de poussière qui était accroché sur sa robe venait de tomber durant le mouvement. Souriant d’une oreille à l’autre, j’allais le ramasser, l’observais une seconde. C’était un gros, gros mouton de poussière. Heureusement que je l’avais ramassé !

Ma belle-mère me regardait, la bouche entrouverte, et mortifiée. Elle semblait se demander pourquoi je souriais, alors je me dis que je lui devais bien une explication. Après tout, elle voulait bien que je m’achète un aspirateur !

 

- Il est tombé ! »

Conseils à un jeune écrivain.

Publié le 30/03/2011 à 11:34 par ze-grabouilleuse Tags : dieu bonne belle musique histoire texte portrait roman travail livre papier pensées livres

Donc voila. Le Dieu de la littérature jeunesse vous parle -OUI! vous. Vous rendez-vous compte, de la chance que vous avez ?... Je pense que non.

Alors obéissez, et lisez. C'est tout.

***

 

Les conseils de Pierre Bottero (auteur d'Ewilan, Le Pacte des Marchombres, L'Autre...), trouvés sur le site des Mondes Imaginaires de Rageot

 

À toutes celles et tous ceux qui écrivent ou qui ont envie d’écrire…

 

 

Un fait étonnant se dégage de mes rencontres, des lettres que je reçois, des messages que postent sur le site les lecteurs et les lectrices d’Ewilan : vous êtes nombreux à écrire. Très nombreux !

Après réflexion, ce n’est pas si étonnant que ça. Lire et écrire sont deux activités, deux passions, intimement liées et quoi de plus logique après s’être évadé dans les récits de quelqu’un d’autre, que de vouloir inventer sa propre route ?

Beaucoup d’entre vous me demandent des conseils : Comment commencer ? Comment finir ? Où trouver l’imagination ? Quels pièges éviter ?

Ou parfois sollicitent mon avis : Est-ce que ce que j’ai écrit est bien ? Comment m’améliorer ?

Dans un premier temps, je me suis trouvé un peu dépourvu face à ces questions. J’étais (et je reste) persuadé qu’écrire un ou plusieurs livres ne fait pas obligatoirement de l’auteur quelqu’un capable de prodiguer des conseils pertinents. Puis je me suis lancé, tentant de donner des « trucs » à ceux et celles qui en avaient besoin. Des conseils sans prétention, des avis qui n’engagent que moi, des recommandations simples et amicales…

Aujourd’hui, alors qu’entre deux projets de romans j’ai un peu de temps libre, je tente de coucher ces « trucs » sur le papier, en espérant qu’ils vous seront utiles. Les voici.

Non, attendez. Une dernière chose. Importante. Ce qui suit n’est pas un cours de littérature ou d’expression écrite, oubliez l’école, le collège, le lycée… imaginez plutôt que nous sommes assis dans des fauteuils (ou au sommet d’un arbre) en train de discuter tranquillement.

Vous y êtes ?

 

L’envie.

Commençons par le commencement. Écrire doit être une envie. Terrible. Irrépressible. Tyrannique. Incoercible. Quelles que soient les raisons (certainement nombreuses) qui te poussent à écrire, elles doivent se raccorder à une envie. Envie d’inventer, envie de dire, envie d’être lu(e), envie d’éclaircir, envie de rêver, envie de jouer avec les mots, envie de s’évader, envie de contester, envie d’expliquer, envie de rapporter, envie…

À chaque instant de l’écriture l’envie doit être là. Même lorsque les phrases se coincent et deviennent ridicules sur ta feuille, même lorsqu’il faut corriger pour la soixante-quatorzième fois, même quand l’Idée qu’on savait si géniale s’est évaporée, même quand cette jalouse de Zoé ou ce rustre de Benoît disent que ce que tu as écrit est nul.

Et pour que cette envie soit vraie, il faut que tu sois toi. Je répète souvent qu’on écrit avec trois choses : avec ses mains évidemment, posées sur le clavier ou tenant le stylo, avec sa tête qui organise un peu tout ça, et, surtout, avec son ventre. Dans le mot « ventre » je place en vrac le cœur, les sentiments, les sensations, les poumons, les certitudes, les doutes, la rate, les intuitions (vachement important, les intuitions) les peurs, les joies… Tout ce bric-à-brac indispensable n’appartient qu’à toi. Essaie d’utiliser celui d’un autre et tu vas à la catastrophe.

Envie et ventre.

C’est clair ? On continue.

 

Par où commencer ?

Tout simplement par écrire. Pas de projet de titan, pas d’ambition démesurée, de plan fignolé, de synopsis de folie. Une feuille et l’envie d’y glisser quelques phrases comme elles viennent. Sans préparation. Ce peut être une scène, cette fameuse scène qui te hante et que tu meurs d’envie de raconter depuis des années, ou une autre scène complètement nouvelle que tu découvres en écrivant. Ce peut être un portrait, une description ou simplement quelques paragraphes sans queue ni tête. Peu importe. La seule chose qui compte c’est prendre conscience que la magie existe. Il y avait quelque chose dans ma tête et maintenant c’est sur le papier.

Attention, le premier piège est là !

Est-ce vraiment la même chose sur le papier que dans ta tête ? Relis et sois impitoyable envers toi-même. Est-ce vraiment ce que tu avais envie d’écrire ? Non, ne triche pas ! Réponds ! Tu es le seul (la seule) à connaître la vérité et si tu te mens, tu es fichu(e). (c’est pas tout à fait vrai, il y a toujours de l’espoir, j’écris ça pour le côté dramatique de l’histoire)

Si tu n’es pas convaincu(e), aucune hésitation : recommence. Une autre feuille ou la même, les mêmes idées ou des différentes, peu importe. Recommence. Et n’oublie pas : il n’y a pas d’autre objectif à atteindre que le plaisir d’écrire ce que tu as envie d’écrire !

Ça y est ? La magie de l’écriture t’est devenue perceptible ? Bravo. Tu as compris l’essentiel : écrire avec tes mains des phrases organisées par ta tête qui jaillissent de ton ventre.

Les mains écrivent moins vite que ce qu’on aimerait ? On s’en fiche, on n’est pas pressé !

La tête fait des fautes d’orthographe et n’est pas très douée en conjugaison ? Pas de problème, elle finira par apprendre son métier !

Le ventre reste fermé ? C’est son droit, mais alors qu’il ne vienne pas se plaindre si la feuille reste blanche. Il faut qu’il fasse un effort. Un conseil toutefois : ne le brusque pas trop, ce brave ventre. Cool. Respire. Ouvre la porte, d’abord à moitié puis en grand. Laisse sortir tes sentiments. Waouh, ça fait du bien, non ?

Bon, le plus dur est fait, on peut passer au reste.

 

Les pièges à éviter.

Il y en quelques uns que je connais bien, d’autres, plus nombreux, que je pressens sans trop savoir où ils se trouvent et d’autres enfin, certainement légion, dans lesquels je tombe tête première chaque fois que j’écris. Ben oui, personne ne les connaît tous et celui qui prétendrait en dresser une liste exhaustive en aurait pour une vie entière. Au moins ! D’autant plus que ce qui est un piège pour un auteur peut être une force pour un autre. Qui peut distinguer à coup sûr ce qui est un vilain tic d’écriture de ce qui est la marque d’un style recherché ?

Bon, reste tout de même qu’il y a des choses qu’il vaut mieux éviter.

 

Règle 1 : Ce qui est limpide dans ton esprit ne l’est pas forcément dans celui de ton lecteur. Prends le temps de poser tes personnages, les lieux dans lesquels ils évoluent, leurs relations. Quand tu écris, tu invites celui ou celle qui te lira à une balade. À toi de faire en sorte qu’elle soit intéressante.

Attention aussi de pas tomber dans l’excès inverse. Donne envie à ton lecteur d’en savoir plus mais veille à ne pas l’écraser sous une masse d’informations inutiles ou, du moins, prématurées.

 

Règle 2 : Ne cherche jamais à te justifier. Si tu as écrit une scène à laquelle personne ne comprend rien, ce ne sont pas tes lecteurs qui sont stupides mais ta scène qui est mal décrite. Ne l’explique pas, tu es auteur pas conteur, écoute les critiques et remets-toi au boulot.

 

Règle 3 : Trop d’action tue l’action. Quand je lis un premier chapitre d’un peut-être futur roman, il contient souvent assez d’action pour en nourrir douze ou plus (j’exagère à peine) Une action, quelle qu’elle soit, est prenante si elle est amenée par touches successives. Un livre, c’est un peu une maison. Tu as le droit de la construire comme tu veux mais si tu n’y mets que des fenêtres, elle sera moche et s’écroulera très vite !

 

Règle 4 : N’est pas Proust qui veut. Des phrases courtes sont plus faciles à manier que de longues tirades qui finissent par ressembler à des sables mouvants.

 

Règle 5 : La langue française est riche de dizaines de milliers de mots. Tu n’es pas obligé(e) de tous les utiliser mais te contenter d’une dizaine d’entre eux pour remplir trois cent pages est un peu… mesquin. Ton traitement de texte te propose certainement un dictionnaire des synonymes (clic droit et « synonymes » sous Word) À utiliser sans modération… mais avec intelligence.

 

Règle 6 : Avant de s’étirer en belles et fluides phrases sur ta feuille, ton histoire a besoin de germer, de se nourrir de tes songes, de pousser dans l’intimité de tes pensées. Ne te jette pas sur ton ordinateur, laisse à ton histoire un temps de gestation. Et même lorsque tu écriras, ménage-toi des pauses. Écrire c’est aussi penser et rêver. C’est surtout penser et rêver.

 

Règle 7 : Alterne astucieusement les phases de description, celles d’action et les dialogues. Ton texte n’en sera que meilleur, ton histoire que plus riche.

 

Règle 8 : Relis, relis, relis et corrige ! Le traitement de texte (hautement conseillé) te permet de reprendre, transformer, améliorer ce que tu viens d’écrire. Profites-en, et admets une fois pour toutes que parmi tous les livres que tu as lus, aucun n’est le fruit d’un premier jet. À titre d’info, un tome d’Ewilan me demande en moyenne, trois à quatre mois d’écriture (à raison de huit heures de boulot sur mon ordi en moyenne par jour) et trois à quatre mois de travail de correction. Sans oublier les heures et les heures de gestation dont je parle dans la règle 6. J’explique parfois que j’écris vingt-quatre heures sur vingt-quatre. En dormant, en mangeant, en parlant, en conduisant… Du coup, lorsque je suis devant mon ordinateur, je n’invente rien, je laisse juste sortir l’histoire qui a poussé dans ma tête.

 

Règle 9 : Pas trop de personnages et, surtout, pas tous ensemble, jetés en vrac dans les trois premières pages. Une fois encore, laisse le temps à ton lecteur de s’adapter à ton histoire et à ceux qui y vivent.

 

Règle 10 : Valable pour les personnages mais aussi pour les villes, les créatures, les pays et autres guildes. Trouver un nom est un travail qui nécessite de l’imagination et de la mesure ! Sa sonorité, sa longueur, sa forme sont essentielles pour que le lecteur se représente ce que tu as dans la tête. Attention aux dérives de la surenchère : ce n’est pas parce que ton monstre sera un Duxhyraqjug, qu’il sera effrayant ( ce serait plutôt le contraire), mais parce que tu l’auras décrit avec habileté et que tu auras soigné l’ambiance du moment où il apparaît. Personnellement je m’amuse avec les sons, collant et décollant (virtuellement) les syllabes jusqu’à ce que la « musique » du mot inventé me convienne. Les mots Ts’lich, Ewilan, Gwendalavir, et bien d’autres encore, sont nés ainsi. J’ai toutefois veillé à ne pas exagérer avec les sonorités étranges, et c’est pour cela qu’il existe des marcheurs, des siffleurs et de « simples » ours élastiques.

 

Voilà dix règles. On pourrait en trouver dix autres, sans doute même cent autres, voire mille, sans pour cela cerner avec précision ce qu’est l’écriture. Alors, plutôt que de continuer à m’étaler, je vais résumer en deux mots :

Envie et travail.

…Et revenir une seconde sur le mot de travail. Tu peux écrire une page et fournir un travail remarquable, comme en écrire cinq cents et n’avoir rien compris au sens du mot. La qualité d’un travail ne se mesure pas à la longueur d’une histoire mais aux exigences de son auteur. Envers lui-même !

 

Et après ?

Quoi après ?

Ben… Pour que mon roman soit publié.

C’est à la fois très simple et très compliqué (si, si, les deux à la fois, c’est possible !)

Simple parce qu’il suffit d’envoyer ton texte à un éditeur (choisi parce qu’il publie des romans dans le genre du tien) avec une courte lettre de présentation (de l’auteur et non de l’histoire) Ton texte sera lu, évalué et tu recevras une réponse (ça prend parfois du temps)

Compliqué parce que les éditeurs reçoivent des dizaines de textes par jour et que les « élus » sont très très rares. D’où l'importance de n’envoyer un texte que lorsque tu le considères comme parfaitement achevé et que, en toute bonne foi, tu te sais incapable de l’améliorer.

Rappelle-toi : Si ton texte t’enthousiasme, il n’enthousiasmera peut-être que toi, mais s’il ne t’enthousiasme pas, il a peu de chance d’enthousiasmer quelqu’un !

 

Et maintenant ?

Il me reste deux ou trois choses à dire. Ou à redire.

D’abord que ce qui précède n’engage que moi et que, s’il existe mille façons de parler de l’écriture, la mienne n’a pour but que te donner un (très) modeste coup de main.

Ensuite le besoin de préciser qu’écrire est certes un plaisir mais que ce n’est pas le seul plaisir au monde. Loin de là. On peut très bien vivre heureux sans inventer la moindre histoire.

Et pour finir, l’envie de te souhaiter bon courage et belle route.

Dans tes histoires et dans ta vie.

Le Blog des mamans qui se lâchent.

Publié le 30/03/2011 à 11:38 par ze-grabouilleuse Tags : bonne belle roman musique travail histoire livre texte papier pensées livres bonjour blog article enfants chat bébé

Bonjour bonjour!

Un beau soir, je suis tombée sur un blog sympatoche.

Pour le décrire en quelques mots:

Imaginez un pays vide d'hypocrisie, où les enfants sont les rois, disent ce qu'ils veulent, inventent des mots, martyrisent leur chat et parlent sans mâcher leur mot à leur Tata FernOnde, et où les parents ont honte de leur progéniture. Pas vraiment le pays des Barbapapas, voyez ?

Et ben ce pays joli, il s'appelle GRUMEAULAND. Et j'ai la clé pour y entrer. Ce pays pas immaginaire du tout est caché dans le coffre à jouet (où on retrouve également quelques malheureuses couches égarées, voir à la fin de l'article pour plus de précisions).

Voici la clé, justement. Allez, j'suis gentille: http://grumeautique.blogspot.com/

***

 

PS: Nous assurons aux parents des petites couches égarées qu'après maintes recherches (nottamment dans la benne à ordure du voisin et le pannier à linge sale de la salle de bain) nous avons finalement retrouvées les fugueuses. Celles-ci seront remises ultérieurement à leurs parents, après être passées au karcher, car Bébé a renversé son petit pot aux épinards et au saumon dans le coffre à jouet, où les couches rebelles s'étaient dissimulées. Nous vous prions de bien vouloir nous excusez pour ce léger désagrément.

 

Le Centre National d'Aide, de Recherche et de Soutien pour les Parents Dominés par leurs Enfants.

Vincent

Publié le 30/03/2011 à 11:52 par ze-grabouilleuse Tags : dessin fantasy travail photos
Vincent

Un dessin fait à partir d'un modèle (personnage de Final Fantasy, nommé Vincent, pour les adeptes).

Ici j'ai essayé de faire en sorte qu'il ressemble en tout points à l'original, bien que je me sois permi de rajouter cette cicatrice sur sa joue.

Je suis particulièrement satisfaite du travail d'ombrage, bien que le nez soit un peu long (mais vous pouvez me croire, j'ai vérifié plusieurs fois sur plusieurs photos de ce cher Vincent, il a toujours le nez aussi long).

Je me rappelle plus en combien de temps je l'ai réalisé.

Attalenta

Publié le 30/03/2011 à 11:56 par ze-grabouilleuse Tags : art
Attalenta

Et encore un ch'ti portrait de rien du tout.

Cheveux foirés, j'aime juste son regard mélancolique. Comme je n'arrivais pas à faire son nez et sa bouche dans les règles de l'art, j'ai triché (OUI! JE L'ADMET! Même pas peur.) d'où le foulard lui couvrant la moitié du visage.

Haerith

Publié le 30/03/2011 à 12:04 par ze-grabouilleuse Tags : dessin
Haerith

Le voila, vous l'attendiez tous, voici (enfin!) mon portrait préféré. Enfin un de mes deux-trois préférés.

Je vais faire ma fière (moi qui suis d'une modestie incomparable d'ordinaire, j'ai bien le droit de temps de me la jouer un peu! non mais OH!) un bon coup et puis on n'en parle plus.

 

Haerith, pourquoi Haerith...parce-que ce dessin a été réalisé à partir d'un portrait d'Aerith, un personnage de FF Advent Children. Et puis j'ai trouvé que ça faisait plus joli avec un H devant. Donc voila.

 

Evidemment, j'ai changé quelques trucs dans ma version (notamment les yeux, les moustaches, quelques trucs dans les cheveux...en fait je n'ai gardé QUE l'expression et la position du visage.) pour ne pas trop plagier, et puis je trouve ça plus intéressant, moi... généralement je prends juste quelques détails sur l'original et je fais ma sauce moi-même ensuite. Plus créatif. Bien sur recopier trait pour trait permet d'affirmer le coup de crayon et de progresser, c'est pour ça que je me force un peu à le faire de temps en temps... mais pas trop :3